Le monde n'est pas comme toujours

Spectacle Dix Mois d'Ecole et d'Opéra

Production: Opéra National de Paris

Mise en scène : Vladimir Cruells Scénographie : Vladimir Cruells Dramaturgie : Nils Ohlund Chorégraphie : Fanny Vignals  Chef des Choeurs : Morgan Jourdain  Musique : Nicolas Worms  Vidéo : Baptiste Goulay & Nadir Bouassria  Costumes : Caroline Revillion  Lumières : Philippe Albaric

 

 

Youssouf, Love 2000 et leurs copains sont pris au coeur de mondes qui s’affrontent et tremblent sous leurs pieds. Ils sont rassurés par le vertige du virtuel, ils rampent, sautent, se cachent et roulent le soir après l’école. « Fast and furious », mais pas trop. Ils connaissent leurs tables de multiplications, et pourtant, ils rêvent d’un monde où l’on pourrait arrêter de compter… sur eux ! Alors on va jouer ensemble pour aller à la rencontre de leurs complexités, apprendre d’eux pour comprendre comment ces enfants sont fabriqués. On va redessiner nos origines, compter le nombre de langues que l’on parle dans la classe, à la maison ou dans la rue. Laquelle choisir ? Qu’importe ! Toutes ! Parler, parler, ne pas s’arrêter de parler, raconter, chanter, danser, jouer le monde pour qu’il nous échappe le moins possible. On va battre les cartes géographiques, distribuer les frontières, voyager sur place, inventer nos quêtes et parier sur un pays de rêve.


On réalisera des grands écarts philosophiques, on sera des individus, un groupe, une bande ou une meute. Une chorale de solistes au gros coeur, qui crachera du feu ou de l’amour. Ceux qui ont vu la mer nous diront de l’horizon, celles qui ont pris le train nous raconteront que l’immobilité dans un train lancé à toute vitesse est impossible.


Fermer les yeux et se re-connaître parmi les autres : on réalise que la situation « s’engrave », alors il faut parfois proposer des mondes à fabuler pour en faire surgir des mots tendres, des chants et des silences pleins, pour prendre son élan et mieux repartir sur les terrains cabossés de demain. Résister à l’irrésistible, passer de l’autre côté de la barrière, à la façon de yamakasis qui donneraient de la hauteur aux rêves les plus urbains…